Le Guerno signifie en breton “lieux humides”. Les nombreux marécages guernotais ainsi que l’humidité apparente sur les murs et le dallage de l’Eglise correspondent clairement à ce nom.
En 1843, de nombreuses briques caractéristiques de l’époque gallo-romaine furent découvertes lors de la réalisation d’une route conduisant à Questembert. Rien ne prouve qu’une communauté celte vivait à l’emplacement actuel du village, par contre quelques villas romaines furent probablement érigées çà et la sur ce petit territoire. A la fin du Ve siècle, l’Empire romain d’Occident fut anéanti sous la pression de peuples barbares. Les peuplades celtes jusque lors asservies retrouvèrent leur indépendance et furent très vite évangélisées par des moines itinérants à l’instar des 7 saints fondateurs de la Bretagne. Au VIe et VIIe siècles le paganisme laissa place au christinanisme. Sainte Anne, patronne de Le Guerno, est vénérée depuis cette époque. L’histoire du village débuta probablement en ces temps légendaires du Haut Moyen-Age.
En 888, le nom du Guerno fut inscrit dans l’histoire lorsque Alain Le Grand, prince breton, repoussa entre Questembert, Péaule et Le Guerno, des hordes de Vikings venues, une fois de plus, piller la région. Ensuite, l’histoire de Le Guerno fut confondue avec celle de Noyal-Muzillac. En effet le Guerno devint trêve paroissiale de Noyal.
Au milieu du moyen âge, à l’époque féodale, le territoire (Noyal et Le Guerno) appartenait au domaine ducal jusqu’à ce que CONAN IV de Bretagne, manipulé tout le long de son règne par HENRI II, roi d’Angleterre, offrit la trêve Guernotaise aux moines Hospitaliers de Saint-Iean de lérusalem. Ces Hospitaliers fondèrent une aumônerie, mentionnée en 1160 sous le nom de ”Eleemonisa de Guernou” et bâtirent une chapelle romane, dont seules subsistent aujourd’hui les fondations. Cette chapelle fut remaniée au XVe siècle en ce qui concerne les transepts ; au XVIe siècle (1580-1590) pour la nef et le chœur. Cette église, classée monument historique en 1971, sous le nom d”’Église des Templiers” est injustement nommée. Il faut l‘appeler “Eglise des Hospitaliers”.