L’église Saint Eloi se trouve à Iffendic dans le département d’Ille & Vilaine. L’église est inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1926. Le fait que cette église soit dédiée à Saint Eloi garde mémoire de l’envoi à Iffendic par Dagobert Ier, roi des Francs, de son ministre pour régler des conflits avec la Bretagne au Xe siècle.
« Une tradition prétend que le bourg et l’église d’Iffendic ont été incendiés par les Normands au Xe siècle […].
L’église, reconstruite au début du XIIe siècle, fut donnée en 1122 par son possesseur laïque nommé Jacob à l’Abbaye de Marmoutiers en Touraine, qui y fonda un prieuré.
Le bâtiment actuel se compose d’une nef à chevet droit (début du XVe s.) accostée au nord d’un collatéral qui semble dater de la fin du siècle et présente quelques gargouilles: ce collatéral a remplacé l’ancienne chapelle priorale. Le pignon ouest est flanqué de deux contre-forts d’angle très saillants à dix ressauts, somme de pinacles; sa porte en arc brisé (XVIe s.) est ornée d’une espèce de grecque et de deux pinacles.
La façade sud comprend, de l’ouest à l’est, un porche, une tour et une chapelle. Au bas de la nef s’ouvre une fenêtre en arc brisé à un meneau. Le porche, daté de 1607, présente une entrée carrée dont le montant est est formé par une colonne: l’entrée est accostée vers l’est d’une fenêtre en arc brisé et surmontée d’une sorte de galerie à cinq ouvertures qui a servi d’ossuaire. La tour datée de 1702, est haute et carrée, elle est couronnée par un toît en carêne avec un campanile et une petite flèche; elle s’appuie sur deux contre-forts d’angle à un ressaut: elle possède une petite porte en plein cintre, et au dessus d’elle une fenêtre flamboyante à deux meneaux et une petite niche cintrée et trilobée. La chapelle prohibitive aux seigneurs du Breuil, présente un pignon dont le rampant est s’amortit en un corbelet chargé de trois écussons; […]. On a placé dans cette chapelle en 1923 deux dalles tumulaires de la fin du XVe siècle en granit qui avaient été reléguées dans le jardin du presbytère. L’une d’elles figure l’effigie d’un homme revêtu d’une cotte de mailles aux armes des Guichart seigneurs de Bléruais (un poignard accosté de trois étoiles); sa tête nue à longs cheveux repose sur un coussin à quatre glands, une grande épée est placée en biais sous lui, ses mains sont jointes, ses pieds armés d’éperons s’appuient sur un lion: on lit en caractères gothiques l’inscription: Bles ruas, qui semble un peu postérieure. L’autre dalle représente une femme dont la jupe est chargée d’un écusson parti dans lequel le 2 figure un lion; elle est coiffée d’une cape, ses mains sont jointes, un chien est à ses pieds.[…]
Le choeur est précédé d’un arc triomphal en arc brisé; le chevet conserve une grande fenêtre flamboyante à quatre meneaux, remplie par une belle verrière Renaissance, […]. Elle figure neuf scènes de la vie de la Vie et de la Passion de Jésus-Christ […]. » (Histoire du département d’Ille & Vilaine par Paul Banéat)
Ecrivant ces lignes le jour de la Saint Joseph, j’attire votre attention sur la remarquable statue de l’époux de Sainte Marie et père adoptif de Jésus que vous voyez dans la chapelle du Breuil. Habituellement figuré sous les traits d’un vieillard, vous le voyez ici présenté en beau jeune homme. L’emplacement de cette statue est symétrique à celui de la Vierge de la dévotion. Cette appelation de la Sainte Vierge est vraisemblablement due à la fréquentation de cette église par Saint Louis-Marie Grignion de Montfort qui a écrit le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge. Vous trouvez une statue de Saint Louis-Marie dans la chapelle de Cahideuc.
Dans la visite en immersion 360°, je vous invite à ouvrir le document PDF qui vous donnera d’autres informations sur l’église Saint Eloi d’Iffendic.